Catégorie : UX Design

Cette catégorie rassemble les ressources, méthodes et bonnes pratiques pour concevoir des interfaces centrées utilisateur. De l’ergonomie à l’accessibilité, en passant par les heuristiques et les critères d’évaluation, vous découvrirez comment améliorer l’expérience et la satisfaction des utilisateurs sur vos produits digitaux.

  • Classe inversée : et si on redonnait du sens à l’apprentissage ?

    Classe inversée : et si on redonnait du sens à l’apprentissage ?

    Imaginez un cours où vous n’êtes plus obligé de rester passif face à un professeur qui déroule son PowerPoint. À la place, vous arrivez en classe avec déjà quelques notions vues chez vous, et le temps passé ensemble sert à expérimenter, échanger, résoudre des problèmes concrets… voire avancer sur un projet personnel qui vous tient à cœur. C’est exactement ce que propose la classe inversée (flipped classroom).

    Qu’est-ce que la classe inversée ?

    Popularisée par deux enseignants américains, Jonathan Bergmann et Aaron Sams, la classe inversée change la logique traditionnelle.

    • La théorie (vidéos, lectures, podcasts, quiz…) est découverte à distance, chacun à son rythme.
    • Le présentiel est réservé à la pratique : ateliers, projets, discussions, accompagnement personnalisé.

    En clair : on libère du temps en classe pour faire ce qui compte vraiment.

    Pourquoi ça marche ?

    Parce que cette approche remet l’apprenant au centre :

    Cette démarche est très proche de la CCU (conception centrée sur l’utilisateur) en UX : ici, on replace l’apprenant au centre de sa formation, en adaptant le parcours à ses besoins, ses rythmes et ses motivations. Comme en UX, il s’agit de concevoir une expérience qui fait sens pour l’utilisateur final, en favorisant l’autonomie, l’engagement et la personnalisation. C’est une bonne pratique reconnue pour améliorer l’efficacité et la satisfaction dans l’apprentissage.

    À ce stade, l’utilisation d’outils collaboratifs devient essentielle : apprendre à travailler en équipe, à partager des ressources et à co-construire des projets fait partie intégrante de la classe inversée. Par exemple, dans le cadre de l’apprentissage de language programmation, initier les étudiants à GitHub pour le versioning et la collaboration, permet de développer des compétences transversales recherchées en entreprise. Ces outils facilitent l’entraide, la gestion de projet et l’apprentissage par la pratique.

    • On apprend mieux en pratiquant. Plus besoin de passer des heures à écouter un cours magistral avant de s’entraîner.
    • Chacun avance à son rythme. La théorie peut être revue plusieurs fois chez soi, et le temps en présentiel sert à débloquer les difficultés.
    • On progresse ensemble. La classe devient un espace de collaboration et d’entraide.
    • On donne du sens. Les apprenants peuvent consacrer ce temps à des projets qui les motivent vraiment.

    Par exemple : au lieu de découvrir en direct comment fonctionne un logiciel, un étudiant visionne un tutoriel sur GIMP (logiciel libre de retouche photo) ou Scratch (programmation visuelle pour débutants). En classe, il applique ses nouvelles connaissances et reçoit du feedback.

    Des projets qui comptent vraiment

    La grande force de la classe inversée, c’est qu’elle permet aux apprenants de travailler sur ce qui les passionne. Un étudiant peut avancer sur son portfolio numérique, un autre développer un petit jeu vidéo en Scratch, un salarié monter une simulation Excel/Calc liée à son métier… Le formateur, lui, devient un coach qui accompagne chaque parcours, encourage, corrige et inspire.

    Cette liberté de choix nourrit la motivation intrinsèque : on ne fait plus un exercice « parce qu’il faut », mais parce qu’il a un sens pour soi.

    Quelques précautions à prendre

    Bien sûr, cette méthode a ses défis : tout le monde n’a pas le même accès aux ressources numériques, certains ont besoin d’être guidés davantage pour travailler en autonomie, et il faut veiller à ne pas surcharger le travail à la maison.

    Mais bien mise en place, la classe inversée redonne à l’apprentissage son essence : apprendre ensemble, par l’action, et sur des projets qui font sens.

    Mesurer l’efficacité de la méthode : points de vigilance

    Pour garantir le succès de la classe inversée, il est essentiel d’observer régulièrement certains indicateurs et signaux d’alerte :

    Indicateurs positifs

    • Apprenants préparés en classe : Les élèves arrivent avec les notions de base déjà acquises, ce qui permet d’optimiser le temps de pratique et d’échange.
    • Participation active : Les apprenants s’impliquent dans les activités, posent des questions, collaborent et proposent des solutions.
    • Amélioration visible des compétences : Les progrès sont constatés dans la réalisation de projets, la résolution de problèmes et l’autonomie.
    • Feedback positif sur la méthode : Les retours des apprenants et des enseignants sont encourageants, la motivation est au rendez-vous.

    Signaux d’alerte

    • Manque de préparation en amont : Certains élèves n’ont pas consulté les ressources avant la classe, ce qui freine la dynamique collective.
    • Passivité en présentiel : Les apprenants restent spectateurs, ne participent pas ou ne profitent pas du temps de pratique.
    • Répétition des mêmes difficultés : Les obstacles rencontrés ne sont pas surmontés, les mêmes erreurs persistent malgré les ateliers.
    • Temps pratique insuffisant : La part d’expérimentation ou de projet est trop faible, le présentiel ressemble à un cours magistral classique.

    En surveillant ces points, il est possible d’ajuster la méthode, d’accompagner les apprenants en difficulté et de renforcer l’efficacité de la classe inversée.

    Un autre facteur clé de réussite est d’insister sur l’importance du feedback post-classe et du suivi individualisé. Après chaque séance, il est essentiel de recueillir les impressions, les questions et les difficultés des apprenants, puis d’y répondre de façon personnalisée. Ce suivi permet de lever les blocages, d’adapter le parcours à chacun et de maintenir la motivation sur le long terme. Le feedback post-classe transforme l’expérience en un véritable accompagnement, où chaque apprenant bénéficie d’un regard attentif et d’un soutien adapté à ses besoins.

    La classe inversée n’est pas une simple tendance pédagogique : c’est une démarche qui redonne du sens à l’apprentissage, en plaçant l’apprenant au cœur du processus. En libérant le temps de classe pour l’action, la collaboration et les projets, elle favorise l’autonomie, la motivation et l’acquisition de compétences durables. Bien accompagnée et adaptée au contexte, elle permet à chacun de progresser à son rythme et de s’impliquer dans des projets qui comptent vraiment. Oser la classe inversée, c’est choisir une pédagogie active, humaine et tournée vers l’avenir.

    Ressources et lectures complémentaires

    – Bergmann, J. & Sams, A. (2012). « Flip Your Classroom: Reach Every Student in Every Class Every Day ». ISTE.

    Classe inversée sur Wikipedia

  • Bastien & Scapin : les critères ergonomiques qui boostent l’UX design

    Bastien & Scapin : les critères ergonomiques qui boostent l’UX design

    Cet article fait partie de la série Les grands noms de l’UX design, dédiée aux figures majeures qui ont marqué l’histoire de l’expérience utilisateur. Pour découvrir les autres portraits, rendez-vous dans la catégorie correspondante sur mon blog.

    Bastien & Scapin : les pionniers de l’ergonomie digitale

    Jean Bastien et Dominique Scapin ne sont pas juste des noms dans un PDF de formation UX — ce sont les architectes d’une méthode qui a transformé la manière dont on conçoit les interfaces. Chercheurs à l’INRIA, ils ont publié en 1993 une grille d’évaluation ergonomique qui reste aujourd’hui une référence incontournable dans les audits UX, les formations, et les projets digitaux.

    Leur force ? Avoir su formaliser ce que beaucoup ressentaient intuitivement : une interface, ça se pense, ça se structure, et ça s’évalue. Grâce à eux, l’ergonomie est passée du flou artistique à une discipline rigoureuse, accessible et actionnable.

    Leur parcours et leurs accomplissements

    • Christian Bastien est chercheur en psychologie cognitive appliquée à l’ergonomie. Il a travaillé sur la conception d’interfaces centrées utilisateur et sur les méthodes d’évaluation de l’utilisabilité.
    • Dominique Scapin est expert en ergonomie cognitive et en interaction homme-machine (IHM). Il a dirigé des recherches à l’INRIA sur la modélisation des interactions et la conception d’interfaces intelligentes.

    Leur contribution majeure : les critères ergonomiques (1993)

    • Publiés dans le rapport « Critères Ergonomiques pour l’Évaluation d’Interfaces Utilisateurs », ces critères ont été conçus pour évaluer l’utilisabilité des interfaces sans avoir besoin de tests utilisateurs.
    • Leur grille est composée de 8 grands critères et 18 sous-critères, couvrant des dimensions comme le guidage, la gestion des erreurs, la compatibilité, etc.

    Autres accomplissements notables

    • En 1997, ils ont réalisé une synthèse de plus de 900 recommandations en ergonomie, un travail colossal qui a permis de structurer les bonnes pratiques en conception d’IHM.
    • Leur approche est toujours enseignée dans les formations UX francophones, notamment dans les secteurs publics et institutionnels où leur grille est souvent préférée à celle de Nielsen pour sa précision et son adaptabilité culturelle.

    Héritage

    • Leur travail a permis de formaliser l’ergonomie cognitive comme une discipline rigoureuse, accessible et applicable à tous types d’interfaces : web, mobile, logiciels métiers, bornes interactives…
    • Ils ont influencé des générations de designers, ergonomes et chercheurs, en posant les bases d’une évaluation experte qui reste pertinente plus de 30 ans après sa création.

    Sources : Rapport INRIA 1993 « Critères Ergonomiques pour l’Évaluation d’Interfaces Utilisateurs », Synthèse INRIA 1997 sur les recommandations ergonomiques, publications de Christian Bastien et Dominique Scapin sur l’ergonomie cognitive et l’IHM.

    Pourquoi ces critères sont incontournables

    L’UX design francophone s’appuie sur des fondations solides, et les critères ergonomiques de Bastien & Scapin en sont les piliers. Indispensables pour auditer, concevoir et améliorer les interfaces, ils permettent d’évaluer la qualité d’un site ou d’une application selon des dimensions précises. Voici pourquoi ils méritent une place de choix sur votre radar UX.

    Une méthode née d’un besoin concret

    À l’époque où l’ergonomie devenait cruciale pour les projets digitaux, Bastien & Scapin ont proposé une méthode claire, reproductible et accessible. Leur objectif : structurer l’analyse des interfaces pour tous les acteurs du design.

    Les 8 critères qui font la différence

    Guidage : Menus clairs, messages explicites, feedbacks efficaces — l’utilisateur ne doit jamais se sentir perdu. Exemple : un bouton « retour » visible et un message de confirmation après une action.

    Charge de travail : Moins d’efforts pour naviguer, saisir ou mémoriser = meilleure expérience. Exemple : formulaire pré-rempli ou suggestions automatiques lors de la saisie.

    Contrôle explicite : L’utilisateur garde la main : valider, annuler, choisir, c’est lui qui décide. Exemple : possibilité d’annuler une commande ou de modifier ses préférences.

    Adaptabilité : Personnalisation et flexibilité pour répondre aux besoins de chacun. Exemple : interface qui s’adapte à la langue ou au niveau d’expertise de l’utilisateur.

    Gestion des erreurs : Prévenir, détecter, corriger — avec des aides claires et accessibles. Exemple : message d’erreur explicite et lien vers une solution ou une aide contextuelle.

    Homogénéité / Cohérence : Des éléments uniformes pour éviter la confusion et renforcer la fluidité. Exemple : mêmes couleurs et icônes pour les mêmes actions sur toutes les pages.

    Signifiance des codes : Icônes, couleurs, termes — tout doit être clair et parlant. Exemple : une icône de poubelle pour supprimer, une couleur rouge pour alerter.

    Compatibilité : L’interface doit coller aux attentes, habitudes et contexte de l’utilisateur. Exemple : navigation adaptée aux standards du web ou aux usages mobiles.

    Comment les appliquer dans vos projets UX

    En audit, ces critères révèlent les failles d’une interface et orientent les améliorations. On les retrouve dans les cahiers des charges, les tests utilisateurs et les formations. Leur pertinence est particulièrement forte dans les projets francophones, publics ou institutionnels.

    Chaque critère ergonomique de Bastien & Scapin sera présenté et analysé en détail dans un article dédié. Vous découvrirez pour chaque critère :

      – Sa définition et son importance en UX

      – Des exemples concrets d’application

      – Des conseils pour l’auditer efficacement sur vos interfaces

    Cette série vise à fournir une grille d’audit pratique et pédagogique, adaptée aux besoins des designers, développeurs et chefs de projet. Pour ne rien manquer, consultez régulièrement la catégorie « Les grands noms de l’UX design » sur le blog.

    Bastien & Scapin vs Nielsen : deux approches complémentaires

    Plus précis et adaptés au contexte français, les critères de Bastien & Scapin complètent les heuristiques internationales (Nielsen, Shneiderman, ISO 9241) pour une évaluation UX vraiment complète.

  • Centraliser la gestion digitale : mon retour d’expérience avec un compte Google unique

    Centraliser la gestion digitale : mon retour d’expérience avec un compte Google unique

    Lorsque je crée un site pour un client, mon objectif est toujours de lui simplifier la vie. Trop souvent, les entrepreneurs se retrouvent noyés dans une multitude de comptes, d’outils et de plateformes : hébergeur, CMS, CRM, outils de statistiques, services de sécurité… Résultat : confusion, perte de temps, et dépendance technique.

    C’est pourquoi j’ai adopté une méthode simple et efficace : centraliser la gestion digitale autour d’un compte Google professionnel. Ce n’est pas une solution universelle, mais dans mon expérience, elle permet de créer un écosystème cohérent, sécurisé et facile à prendre en main.

    Pourquoi centraliser ?

    La centralisation présente plusieurs avantages stratégiques :

    • Réduction du nombre de comptes à gérer : un seul identifiant pour accéder à plusieurs services
    • Maintenance simplifiée : mises à jour, sécurité, accès… tout est plus fluide
    • Vue d’ensemble : le client peut suivre ses performances, ses contacts et ses campagnes depuis une interface unique
    • Autonomie renforcée : le client devient acteur de sa gestion digitale, sans dépendre d’un prestataire pour chaque action

    Mon approche : le compte Google comme pivot

    Le compte Google professionnel devient le point d’entrée unique pour tous les outils essentiels à la gestion d’un site et à la communication digitale :

    • Google Business : pour la visibilité locale, les avis clients et la présence sur Google Maps
    • WordPress : comme adresse d’administration, avec intégration de Recaptcha pour sécuriser les formulaires
    • Brevo (ex Sendinblue) : pour la gestion des contacts, des campagnes emailing et des automatisations
    • Site Kit / Google Analytics : pour le suivi des statistiques, du SEO et des performances du site

    Cette approche permet de connecter les outils entre eux, de fluidifier les processus, et de créer une expérience utilisateur cohérente pour le client.

    Les outils connectés en détail

    WordPress

    • Utilisation du compte Google comme adresse d’administration principale
    • Installation de l’extension Contact Form 7 pour créer des formulaires personnalisés
    • Intégration du Recaptcha Google pour sécuriser les formulaires contre les spams
    • Connexion à Brevo pour automatiser l’ajout de contacts et l’envoi de notifications

    Brevo (CRM & Emailing)

    • Connexion via le compte Google
    • Centralisation des contacts collectés via le site
    • Création et gestion des newsletters, campagnes marketing et scénarios d’automatisation
    • Notifications et rapports envoyés directement sur le compte Google

    Fiche Google Business

    • Création et gestion via le compte Google
    • Synchronisation avec le site WordPress et les outils marketing
    • Optimisation de la visibilité locale et gestion des avis clients

    Sécurité et maintenance

    • Un seul compte à sécuriser (authentification forte, gestion des accès)
    • Facilité de mise à jour, de contrôle et de transfert en cas de changement de prestataire
    • Documentation simplifiée pour le client

    Exemple concret de mise en place

    Prenons le cas d’un client qui souhaite lancer son activité en ligne :

    1. Création d’un compte Google professionnel dédié à l’entreprise
    2. Création et optimisation de la fiche Google Business
    3. Installation de WordPress et configuration de l’adresse d’administration avec le compte Google
    4. Ajout de Contact Form 7 et connexion à Brevo
    5. Intégration du Recaptcha Google sur les formulaires
    6. Paramétrage des notifications et des newsletters sur Brevo
    7. Installation de Site Kit pour connecter Google Analytics, Search Console et PageSpeed Insights

    Résultat : le client gère tout depuis son compte Google, avec une interface unique dans WordPress, des outils interconnectés et une prise en main rapide il recevra également tout les informations sur son adresse mail professionnelle.

    Visualisation de la méthode

    Schéma des interconnexions digitales autour du client
    Ce schéma illustre comment je centralise tous les outils digitaux autour d’un compte Google unique pour simplifier la gestion et l’expérience du client.

    Pourquoi ce schéma est au cœur de ma méthode

    Ce schéma synthétise ma vision de la gestion digitale : tout est pensé pour que le client n’ait qu’un seul point d’entrée, avec des outils interconnectés et une administration simplifiée. En visualisant l’ensemble du parcours, on comprend mieux comment chaque service (Google Business, WordPress, Brevo, sécurité, formulaires…) s’articule autour du compte Google.

    Cette centralisation n’est pas qu’un choix technique : elle répond à un vrai besoin d’autonomie, de sécurité et de sérénité pour le client. Moins de comptes à retenir, moins de risques d’erreur, et une prise en main facilitée. Le schéma permet aussi d’expliquer la démarche au client, de le rassurer et de l’impliquer dans la gestion de son activité digitale.

    L’expérience utilisateur du client : simplicité et autonomie

    Ce tableau de bord illustre parfaitement ce que vit mon client au quotidien : une interface unique, claire et accessible, qui regroupe toutes les informations essentielles pour piloter son activité digitale. Plus besoin de jongler entre plusieurs comptes ou plateformes : tout est centralisé, ce qui facilite la prise de décision, le suivi des performances et la gestion des contacts.

    Le client gagne en autonomie : il peut consulter ses statistiques, gérer ses campagnes, suivre ses contacts et assurer la sécurité de son site, sans dépendre d’un prestataire pour chaque action. Cette expérience utilisateur simplifiée est, selon moi, l’un des plus grands bénéfices de la centralisation autour d’un compte Google.

    Centraliser la gestion digitale autour d’un compte Google unique, c’est avant tout une démarche pragmatique issue de mon expérience terrain. Cette méthode me permet d’offrir à mes clients une expérience utilisateur fluide, autonome et sécurisée, tout en simplifiant la maintenance et le suivi de leur activité. Ce n’est pas une solution universelle, mais elle répond à de nombreux besoins rencontrés dans les PME et les petites structures. À chacun d’adapter cette approche selon ses propres contraintes et objectifs : l’essentiel reste de placer l’utilisateur – client ou administrateur – au centre de la réflexion.

  • Le Triangle de Pertinence : Transformer l’Observation en Action Stratégique

    Le Triangle de Pertinence : Transformer l’Observation en Action Stratégique

    Trop d’infos, pas assez d’action

    Dans le marketing digital, la veille ou la création de persona, un problème revient toujours : la masse d’informations.
    Résultat : les décisions deviennent floues.

    Comment trier ces données ? Comment savoir lesquelles méritent vraiment d’être transformées en actions concrètes ?

    C’est pour répondre à cette question que j’ai créé le Triangle de Pertinence. Un outil simple, inspiré de mes retours de terrain, pour transformer la profusion d’observations en décisions claires et utiles.

    Pourquoi avez-vous besoin du Triangle de Pertinence ?

    Chaque jour, vous collectez des informations : retours clients, résultats d’étude, feedbacks utilisateurs, données de veille.
    Le problème, c’est qu’elles s’accumulent. Sans méthode, elles se transforment en bruit.

    Le Triangle de Pertinence sert de boussole stratégique. Il vous aide à filtrer, hiérarchiser et ne garder que les observations réellement actionnables.

    Les objectifs du modèle

    • Structurer la réflexion à partir des besoins utilisateurs
    • Filtrer pour ne retenir que ce qui est utile
    • Faciliter la prise de décision marketing

    Le Triangle de Pertinence et ses fondations

    illustration des trois pôle du triangle de pertinence : utilité utilisabilité et satisfaction

    Le modèle repose sur une norme internationale : l’ISO 9241-11:2018.
    Cette norme définit trois dimensions essentielles de l’expérience utilisateur :

    • Utilité : est-ce que cela répond à un besoin réel ?
    • Utilisabilité : est-ce que l’action est simple et efficace à réaliser ?
    • Satisfaction : est-ce que l’utilisateur en retire une expérience agréable et positive ?

    Ces trois critères sont les pôles du Triangle de Pertinence. Ensemble, ils offrent une grille d’analyse pour évaluer la valeur de chaque observation.

    Comment appliquer le Triangle en 3 étapes ?

    1. Centralisez vos données

    Rassemblez les résultats de veille, retours clients, études utilisateurs, ou analyses concurrentielles.

    2. Transformez-les en observations écrites

    Formulez chaque observation sous forme claire et actionnable. Utilisez des verbes précis, explicitez le besoin, l’action possible et le bénéfice attendu.

    Exemple :

    « Déployer une FAQ interactive pour répondre aux questions et rassurer l’utilisateur sur ses attentes. »

    3. Vérifiez sa place dans le Triangle

    Demandez-vous : mon observation coche-t-elle les trois cases du Triangle (utilité, utilisabilité, satisfaction) ?
    Si oui, elle est légitime dans votre stratégie marketing.

    Comment bien formuler une observation pertinente ?

    La qualité d’une observation dépend de sa formulation. Comme le modèle SMART, le Triangle gagne en efficacité si vous utilisez des verbes d’action et des mots précis.

    Exemple :

    « Déployer une FAQ interactive au bon emplacement du site pour répondre aux questions et rassurer l’utilisateur. »

    Dans cet exemple :

    • « Déployer » traduit l’utilisabilité (action claire et réalisable)
    • « Répondre » exprime l’utilité (satisfaire un besoin)
    • « Rassurer » traduit la satisfaction (apaiser, donner confiance)

    Une observation pertinente doit toujours être : utile, utilisable et satisfaisante.

    Pourquoi avoir créé cette méthode ?

    En tant que formateur et consultant, je cherchais un outil simple pour mes étudiants et mes clients.
    Un outil capable de faire le pont entre deux univers :

    • UX Design : centré sur le ressenti et la praticité
    • Stratégie marketing : centrée sur l’efficacité et l’action

    Le Triangle de Pertinence combine ces deux logiques. Il transforme l’information brute en décisions exploitables et claires.

    Un outil UX et pédagogique

    Le Triangle de Pertinence n’est pas qu’un outil d’analyse. C’est aussi un support pédagogique puissant.
    Il aide à structurer la pensée, à prioriser et à rendre les choix stratégiques plus compréhensibles.